la chambre à airs présente...
La flûte enchantée
d'après l'oeuvre de mozart
Comment est née la Chambre à Airs?
L’idée de la Chambre à Airs est née en 2014 avec une première version de poche de Così fan tutte de Mozart. À cette époque, la Chambre à Airs n’avait pas encore de nom. L’inspiration a frappé en 2018, lors du match France-Hongrie de la Coupe du Monde de football et après avoir visité le château de Reichshoffen avec Céline.
Quand as-tu découvert les forges pour la première fois ?
C’était en 2005 ! Je me promenais beaucoup dans les Vosges du Nord, et un jour je suis tombé sur ce lieu insolite, recouvert de végétation grimpante sur les murs. J’ai tout de suite eu l’intuition que cela pourrait être un très beau lieu pour un théâtre.
Les forges sont-elles le seul lieu insolite dans lequel la Chambre à Airs est venue se produire?
Au contraire ! On a créé cette formule pour pouvoir investir des lieux qui ne seraient pas accessibles à des orchestres complets et à une grosse machinerie de théâtre. On vient avec le minimum pour transformer n’importe quel lieu en théâtre éphémère. Grâce à cette formule, nous avons pu nous produire au Palais Rohan, à la Grange Burcklé, au Château Fort de Fleckenstein ou encore dans le Palais de la Berbie à Albi.
Le 7 juillet, la Chambre à Airs jouera pour la première fois sa version de poche de Rigoletto d’après l’opéra de Verdi. Pourquoi Rigoletto?
Jusqu’à présent, nous avons plutôt joué des choses drôles et légère et nous les avons traitées comme telles. Cette année, nous avons eu envie de voir comment la Chambre à Airs passe l’épreuve de la tragédie. Nous avons réfléchi à plusieurs possibilités avec Céline et le Quatuor Adastra et l’enthousiasme général était plus marqué pour Rigoletto. La tâche a été très ardue lors de la création mais le résultat final réjouira je l’espère le public des forges.
© Indris Huqi
rémi studer
à la baguette... et qui sait au chant?
On vous compte parmi les collaborateurs les plus fidèles des forges. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce festival ?
On aime le côté décalé et surtout, c’est un évènement de qualité qui permet d’apporter la musique dans des lieux où on n’a pas l’habitude de l’entendre. Cela nous permet d’ouvrir le domaine de la musique de chambre à un nouveau public. Nous jouons de grands airs dans une petite formation, ce qui donne une autre dimension à ces grandes oeuvres. Et l’ambiance est très conviviale, ce qui ne gâche rien !
Cette année vous revenez pour Rigoletto. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette oeuvre ?
C’est un opéra connu que les gens attendent. Il aborde de très beaux thèmes. C’est une première tragédie mais on va essayer de rire de quelque chose qui a priori n’est pas drôle. L’identité de la Chambre à Airs s’est affinée au fil du temps. La compagnie s’est trouvée sur les différents spectacle à pouvoir aller encore plus loin dans la mise en scène et l’humour en n’hésitant pas à décrédibiliser certains personnages, pour le plus grand plaisir du public je crois.
On participe de plus en plus à la mise en scène et on devient acteurs en plus de notre jeu d’interprète. Quand on joue de la musique sérieuse, il y a quand même un jeu d’acteur intrinsèque, si le musicien est acteur de ce qu’il joue, le spectateur va rester captivé.
Lequel de vous quatre est le plus susceptible de déconcentrer les autres pendant les répétitions?
Antoine clairement. Il apporte beaucoup d’humour aux répétitions, même dans des moments où on est très concentrés.
Le plus susceptible d’oublier sa partition?
Antoine aussi car c’est le rôle du violoncelliste. Il a aussi la particularité d’être notre anti-moustique attitré !
Plutôt bière ou crémant après une représentation ?
Crémant bien sûr, c’est le côté chic et pétillant du quatuor !
quatuor adastra
cordes
Rémi Studer à la baguette...et qui sait au chant?
Céline Mellon, soprano
Laurent Ross, ténor
Quatuor Adastra avec Julien Moquet, 1er violon
Ariane Jay, 2nd violon
Marion Abeilhou, alto
Antoine Martynciow, violoncelle
Philippe Genoukpati, flûte traversière
Gustave Winckler, clarinette
Jean Christophe Dassonville, basson
Frederic Goetz, régie générale
Christian Peuckert, lumière